
Aujourd’hui, personne ne peut se passer de l’informatique, surtout pas les entreprises qui dépendent de la haute disponibilité informatique pour assurer leur continuité. Toutefois, cette dépendance à la technologie amène un enjeu majeur : quoi faire si une panne venait à survenir ?
Afin de pallier le problème, de nombreuses PME choisissent de s’armer d’une infrastructure à l’épreuve de tout (ou presque). Dans le cadre de cet article, et afin de vous épargner bien des soucis, vos experts en services TI gérés à Montréal vous montrent comment assurer la haute disponibilité d’une infrastructure informatique au sein d’une entreprise. Survolons le sujet ensemble.
Définition de la haute disponibilité informatique
La haute disponibilité désigne la capacité d’un système à rester accessible, opérationnel, fonctionnel et réactif, même lorsqu’une défaillance survient. Cela implique un niveau de tolérance aux pannes élevé, un temps d’indisponibilité minimal, et une architecture pensée pour absorber les chocs sans compromettre l’usage.
Ce n’est pas un concept abstrait. C’est une stratégie d’architecture, appuyée par des composants techniques : serveurs en redondance, équilibreurs de charge, stockage distribué, supervision proactive, automatismes de bascule. Elle vise un seul objectif : que les applications critiques restent disponibles sans interruption.
Quelle est l’importance de la haute disponibilité informatique ?
La haute disponibilité n’est pas une option quand une panne peut faire perdre un contrat, bloquer la facturation ou empêcher l’accès aux données. Une PME qui vend, produit, gère ou collabore via des outils numériques ou des logiciels métier ne peut pas tolérer de coupure non planifiée.
Elle protège contre les pertes directes : ventes avortées, données corrompues, services suspendus. Mais elle agit aussi sur l’image de fiabilité, la réactivité interne, la fluidité des opérations. Elle participe à la confiance que les clients, partenaires ou employés placent dans l’organisation.
La plupart des PME ne peuvent pas se permettre d’avoir une équipe en attente pour relancer un serveur ou rétablir l’accès à une base de données. Il faut que le système tienne tout seul. C’est précisément ce que permet une infrastructure à haute disponibilité.
Quel est le fonctionnement d’une infrastructure à haute disponibilité ?
Une infrastructure haute disponibilité repose sur plusieurs mécanismes complémentaires. Aucun n’est suffisant seul. C’est l’assemblage qui crée la résilience.
1. L’équilibrage de charge : pour assurer un hébergement fiable
Pour assurer la haute disponibilité de son infrastructure informatique, une entreprise peut d’abord compter sur l’équilibrage de charge de ses serveurs Web. Cette opération toute simple permet en outre de distribuer les tâches ou les communications au sein d’un réseau sur deux serveurs distincts ou plus, notamment pour en améliorer la performance.
Cette méthode permet d’assurer la disponibilité des services informatiques d’une entreprise même lorsqu’ils sont fortement achalandés. Ainsi, par le biais de celui-ci, les utilisateurs sont répartis entre les différents serveurs à l’aide d’un équilibreur de charge, c’est-à-dire un dispositif qui trie intelligemment les requêtes des utilisateurs selon l’espace disponible sur les serveurs.
Non seulement cela, mais l’équilibrage de charge permet aussi de prévenir la non-disponibilité des services en cas de panne, car l’équilibreur peut détecter une panne de serveur et rediriger les utilisateurs vers un autre serveur qui, lui, est fin prêt à recevoir les requêtes en attendant le rétablissement du serveur initial.
De plus, l’équilibrage de charge permet d’effectuer la mise à jour d’une application sur un serveur plutôt que sur l’ensemble de ceux-ci. Ce faisant, une PME peut ainsi tester la mise à jour sur un échantillon d’utilisateurs bien précis, ce qui permet de réduire les risques technologiques.
2. La redondance des matériels : performance, capacité et fiabilité
La redondance des matériels est une autre façon d’assurer la haute disponibilité des services informatiques d’une entreprise.
Grosso modo, elle consiste en l’installation en double de matériels et d’équipements servant, non pas en temps normal, mais lors d’une panne, d’un accident ou d’un sinistre informatique, à permettre la reprise immédiate et intégrale des activités informatiques.
La redondance permet non seulement d’avoir accès à une solution de rechange en cas de panne et de perte informatique, mais aussi d’optimiser la capacité et la performance des systèmes. Avec la redondance, les multiples composantes fonctionnent en adéquation pour renforcer leur efficacité commune, un peu comme une équipe qui travaille à résoudre un problème avec plus de rapidité et d’efficacité.
Comment calcule-t-on le taux de disponibilité informatique?
Le taux de disponibilité se mesure sur une période donnée. Il exprime le pourcentage de temps durant lequel un système reste accessible sans interruption. La formule :
Disponibilité (%) = [(Temps total – Temps d’arrêt) / Temps total] x 100
Par exemple, un service qui fonctionne 364 jours sur 365 atteint environ 99,73 % de disponibilité. Pour les environnements critiques, on vise souvent les fameux “cinq neuf” : 99,999 %, soit environ 5 minutes d’indisponibilité par an.
Ces chiffres doivent être analysés avec pragmatisme. Viser 100 % de disponibilité coûte cher et n’est pas réaliste pour toutes les entreprises. L’objectif n’est pas la perfection, mais l’adéquation entre le niveau de service requis et le niveau de protection mis en place.
Haute disponibilité et plan de relève après sinistre
Une architecture à haute disponibilité limite les interruptions. Mais elle ne remplace pas un plan de relève informatique. Ce dernier prévoit ce qu’il faut faire quand un incident majeur survient malgré tout : panne généralisée, cyberattaque, incendie, erreur humaine.
Le plan de relève (ou plan de reprise) définit les rôles, les délais, les procédures, les outils à mobiliser pour redémarrer rapidement. Il s’appuie souvent sur les mêmes mécanismes que la haute disponibilité : redondance, sauvegardes, surveillance. Mais il ajoute une dimension organisationnelle. Il anticipe le chaos pour mieux le gérer.
Une PME bien préparée allie les deux approches. Haute disponibilité pour rester en ligne. Reprise d’activité pour se relever si tout s’arrête.
Comment atteindre une haute disponibilité informatique?
Atteindre un haut niveau de disponibilité ne repose pas sur un seul outil ou une seule décision. C’est une démarche d’ingénierie, mais aussi de stratégie TI. Il s’agit de combiner plusieurs couches de protection pour obtenir un ensemble résilient. Voici les leviers concrets :
- Identifier les services critiques : cibler ce qui ne peut pas tomber, comme les systèmes de vente ou les bases de données clients.
- Mettre en place de la redondance : doubler les serveurs, les connexions réseau, les alimentations. Aucun point unique de défaillance.
- Automatiser les bascules : en cas de panne, un autre système doit prendre le relais automatiquement, ce basculement rapide évite toute interruption visible pour l’utilisateur.
- Superviser en continu : surveiller les performances et les anomalies en temps réel pour réagir avant l’interruption.
- Tester régulièrement : simuler les pannes, vérifier les restaurations, valider les plans de reprise.
- S’entourer de partenaires solides : externaliser la gestion à des experts permet de garantir un niveau de service constant et sécurisé.
Assurer la haute disponibilité informatique de votre infrastructure informatique
Ensemble, l’équilibrage de charge et la redondance des matériels permettent d’assurer la haute disponibilité d’une infrastructure informatique. D’autres moyens peuvent aussi être mis en place pour la renforcer d’autant plus. Des audits informatiques préventifs peuvent également aider à protéger votre système informatique. Peut-être feront-ils l’objet d’un prochain article. À suivre…
D’ici là, si vous souhaitez mettre en place une infrastructure informatique fiable et performante, n’hésitez pas à nous contacter. C’est avec grand plaisir que nous vous appuierons dans vos démarches.