Général 25 juillet 2025

Comment mettre en place un plan de continuité des activités informatiques ? 

Personne qui travaille sur un plan de continuité des activités informatiques

Mettre en place un plan de continuité d’activité informatique, c’est bâtir une réponse solide à l’incertitude. Qu’il s’agisse d’une panne matérielle, d’une cyberattaque ou d’un incident chez un fournisseur, le risque de rupture est bien réel. Sans stratégie claire, chaque minute perdue peut entraîner des dommages coûteux. Ce plan, souvent appelé PCA (plan de continuité des activités), permet de garantir le fonctionnement minimal des services critiques, de limiter la perte de données, de raccourcir au maximum le temps de rétablissement et d’assurer la continuité des activités malgré les aléas. Il va bien au-delà d’un simple système de sauvegarde. 

Pourquoi mettre en place un plan de continuité des activités informatiques (PCA)?

Une panne non anticipée peut entraîner un impact direct sur la production, les revenus, la relation client et la crédibilité de l’entreprise. Le système informatique est devenu le socle de toutes les fonctions métiers. Lorsqu’il est à l’arrêt, l’organisation est comme aveugle, sourde et paralysée.

Le plan de continuité des activités informatiques (PCA) vise à éviter ce scénario. Il permet de réagir en temps réel pour rester un maximum opérationnel, de maintenir les services critiques, d’assurer la réplication des données, d’activer un site de secours, puis d’orchestrer le rétablissement de manière structurée. Ce plan est aussi une assurance face aux audits, aux normes et aux attentes croissantes en matière de fiabilité. C’est pourquoi, il est conseillé à toute entreprise d’avoir recours à des services TI stratégiques.

Étapes pour élaborer un plan de continuité des activités informatiques

1. Analyse des risques et impacts

Tout commence par une évaluation ciblée des menaces : cyberattaque, incident du matériel informatique, défaillance réseau, erreur humaine, perturbation chez un fournisseur stratégique. Il s’agit d’identifier les événements susceptibles de provoquer une interruption ou une dégradation du service.

Chaque scénario est ensuite mesuré selon son impact potentiel. L’analyse doit prendre en compte les conséquences techniques, financières, légales et organisationnelles. À ce stade, on définit le RTO (Recovery Time Objective), délai maximal pour rétablir le service. et le RPO (Recovery Point Objective), qui fixe la tolérance à la perte de données. Ces indicateurs déterminent le niveau de réponse attendu.

2. Cartographie des ressources critiques

Il est indispensable de dresser une cartographie complète du système informatique. Cette étape permet d’identifier les applications essentielles, les données sensibles, les serveurs, les interconnexions, les flux métiers et les utilisateurs. La cartographie inclut également les fournisseurs techniques, partenaires externes et toutes les dépendances.

Elle sert à hiérarchiser les composants à protéger. Toutes les ressources ne méritent pas le même niveau de redondance ou de reprise. L’objectif est de concentrer les efforts sur les points névralgiques.

3. Choix d’une stratégie de reprise

En fonction des objectifs définis (RTO/RPO) et des ressources cartographiées, plusieurs approches sont possibles. La stratégie de reprise repose souvent sur une combinaison de sauvegardes automatisées, de réplication des données, et de sites de secours chauds, froids ou tièdes.

Certains environnements critiques nécessitent une réplication en temps réel sur une infrastructure miroir. D’autres peuvent se contenter d’un redémarrage manuel après restauration. Le plan doit préciser les moyens à mobiliser en cas de panne : bascule automatique, activation manuelle, recours au cloud ou redémarrage sur une plateforme secondaire.

Mise en oeuvre du plan de reprise

1. Élaboration du plan

L’élaboration d’un plan d’intervention détaillé est essentielle. Cette phase consiste à détailler chaque procédure, depuis la détection d’un incident jusqu’au retour à la normale. Le document formel du plan de continuité des activités décrit les étapes de réponse, les rôles des intervenants, les actions à engager, les moyens techniques et humains à déployer.

Il doit aussi intégrer les scénarios de bascule, les règles d’exploitation en mode dégradé, les solutions de rétablissement, les délais de reprise, les procédures de communication et d’escalade. Ce plan n’est pas statique, il doit pouvoir être mis à jour à chaque évolution du système ou des menaces.

2. Rôles et coordination

Un plan, même bien conçu, reste théorique sans organisation claire. Il faut désigner un responsable du plan de continuité des activités informatiques et constituer un comité de gestion de la continuité. Cette cellule pilote supervise le déclenchement du plan, coordonne les actions, communique avec les parties prenantes et documente les opérations. 

Chaque intervenant doit connaître son périmètre, ses tâches et son rôle dans la chaîne de rétablissement. Les fournisseurs, notamment ceux qui assurent l’hébergement, la connectivité ou la sécurité, doivent être intégrés au plan afin de maximiser l’impact des mesures d’atténuation des impacts en cas d’incident.

3. Tests et mises à jour

Un PCA non testé est un PCA inutile. Il doit être mis à l’épreuve par des simulations réalistes, régulièrement planifiées. Ces exercices servent à valider l’efficacité du plan, la coordination des intervenants, la qualité de la réplication, et la capacité à relancer les applications en environnement de secours.

Chaque test est l’occasion d’identifier les écarts, de corriger les failles, de mettre à jour les procédures et de renforcer les automatismes. Il est recommandé d’effectuer entre deux et quatre tests par an, en fonction de la criticité de l’activité.

Outils et technologies

1. Sauvegarde et restauration

La base de toute continuité passe par une stratégie de sauvegarde robuste. Il ne suffit pas de dupliquer les données, encore faut-il pouvoir les restaurer rapidement et de manière fiable grâce à un plan de sauvegarde des données. La règle 3-2-1 reste une référence : trois copies des données, sur deux supports différents, dont une hors site.

Les solutions de sauvegarde doivent être automatisées, vérifiées et conformes aux objectifs de reprise. Elles doivent aussi être adaptées aux applications critiques et à la volumétrie réelle de l’exploitation.

2. Réplication et bascule

La réplication en temps réel permet de maintenir une copie synchronisée des données et des services sur un site de secours ou site de reprise. Ce mécanisme garantit une bascule rapide en cas de défaillance, avec un impact minimal sur l’utilisateur final.

Selon les exigences, on peut déployer des solutions de bascule automatique vers un site chaud, ou prévoir une activation manuelle vers une infrastructure froide. Cette bascule peut se faire sur des environnements physiques, virtuels ou hébergés dans le cloud.

3. Supervision et détection

Un bon plan de continuité des activités (PCA) repose aussi sur la détection rapide des anomalies. Les outils de supervision permettent d’anticiper les dégradations, de réagir avant que la panne ne se propage, et de déclencher automatiquement certaines procédures.

Les systèmes de surveillance analysent en temps réel les indicateurs clés : disponibilité des serveurs, charge réseau, état des applications, alertes de sécurité. Ils alimentent également les rapports de tests et les tableaux de bord de pilotage de la continuité.

Faites confiance à des professionnels

Mettre en place un plan de continuité d’activité informatique demande du recul, de la méthode, une expertise technique avancée et une capacité à comprendre les processus métiers dans leur globalité. Chez Groupe SL, nous accompagnons les entreprises dans l’élaboration de leur plan de continuité des activités (PCA), depuis l’analyse initiale jusqu’aux tests de rétablissement en conditions réelles. Nous intégrons l’ensemble des dimensions : sécurité, architecture, fournisseurs, applications, exploitation, réplication, et gestion des risques informatiques.

Nos spécialistes en impartition informatique conçoivent avec vous un dispositif sur mesure, adapté à vos enjeux, vos ressources et vos obligations. Ne laissez pas une panne imprévue ou une cyberattaque décider pour vous. Préparez-vous et contactez Groupe SL.

Foire aux questions sur le plan de continuité des activités informatiques

Comment savoir si mon entreprise a besoin d’un plan de continuité des activités ?

Si vos opérations dépendent d’un système informatique, même partiellement, une interruption non maîtrisée peut entraîner des pertes lourdes. Un PCA s’adresse autant aux PME qu’aux grandes structures, dès lors qu’un arrêt nuirait à la production, aux données ou à la relation client.

Quelles erreurs rendent un plan de continuité des activités inefficace ?

L’absence de tests, un plan trop théorique, ou l’oubli d’impliquer les fournisseurs sont des erreurs fréquentes. Un PCA utile est un plan testé, mis à jour et parfaitement connu par les intervenants concernés.

Un PRA suffit-il à couvrir les risques informatiques ?

Le plan de reprise après incident (PRA) ne traite que la relance technique du système informatique. Le PCA, plus global, intègre les processus métiers, la coordination humaine et les mesures pour maintenir un service minimum, même en mode dégradé.

Combien coûte la mise en place d’un plan de continuité des activités ?

Le coût dépend du niveau de criticité des services à protéger, du choix des technologies (réplication, site de secours…) et du temps de reprise visé. Mais ne rien faire est souvent bien plus coûteux à long terme, en cas de panne informatique majeure ou de cyberattaque.

Qui doit piloter un plan de continuité des activités informatiques ?

La DSI en est souvent le porteur, mais le PCA implique aussi les métiers, la direction générale, les équipes de sécurité et les partenaires techniques. Sa réussite dépend d’une gouvernance claire et partagée.

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